6 décembre 2014
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La moisson de souvenirs liée à l’édification du quartier de La Défense se fait encore quand les familles nous confient des photos de famille…
Exemple :
« Après avoir tenu un café tabac à Juvisy, M. et Mme B. s’installent à Puteaux où ils prennent le « café de la gare » en 1953. Ils vivent au-dessus du café et ne comptent pas leur temps pour assurer la viabilité de leur petit commerce. L’établissement est ouvert, chaque jour, de 6h30 à 20h30.
Par respect pour la clientèle, Mme B. est toujours très coquette et bien coiffée.
Au café, on ne sert pas de plats mais on propose aux clients des sandwichs variés. A la maison, au contraire, Mme B. est une excellente cuisinière. Elle réussit comme personne la choucroute (cuite la veille, puis réchauffée le jour même), et bien d’autres plats mijotés.
A la maison il y a aussi Youki le cocker qui va chaque matin à la gare. Là, le marchand de journaux lui met « le Parisien » dans la gueule. Et le chien rapporte le quotidien aux clients qui l’attendent.
Mme B. ne fréquente pas trop La Défense, ce quartier d’affaire dont elle voit pousser les tours depuis le comptoir de son café. Quand elle va aux 4 temps c’est pour accompagner ses 2 filles qui, elles, aiment à faire du lèche-vitrine dans ce grand centre commercial.
C’est un couple qui aura déployé beaucoup d’énergie pour son travail. M. B. décèdera à 61 ans et Mme B. revendra le café l’année de ses 60 ans. Depuis 1953, l’intérieur du café n’a presque pas changé.
Et Mme Bidan le visitant il y a quelques jours (en novembre 2014) a tout reconnu jusqu’au moindre détail. C’est un café typique des années 50»…/…
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5 décembre 2014
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La moisson de souvenirs liée à l’édification du quartier de La Défense se fait aussi au moment de l’écriture du récit de vie… (petit rappel : à l’entrée d’un nouveau résident, ou dans les semaines qui suivent, la personne concernée et/ou son entourage se retrouvent avec l’animateur. Les uns racontent, l’autre prend des notes et voilà comment, petit à petit, on écrit un récit de vie si utile à l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire…) Quand un de nos résidents a vécu à l’ombre de ce qui allait devenir le quartier de La Défense, c’est un régal… Exemple :
« Natifs de Courbevoie et de Puteaux, M. et Mme D. étaient aux premières loges pour assister à la naissance du quartier de La Défense. M. D a vécu Rue Saint Germain juste derrière l'impasse Dupuis (où se trouvait le pavillon des Bouin, personnages du film « Le Chat »). Le jeune couple aimait se rendre au bal qui était alors, Place Victor Hugo. M. D. passa en conseil de révision à la caserne Charras. Il a vécu de près les deux plus gros bombardements qui frappèrent Courbevoie. Le 21 septembre 1943, l'attaque des usines « lampes Mazda » causa bien des dégâts, place Hérold. Quand au 31 décembre de la même année, les avions bombardèrent le quai (au coin de la rue de l'abreuvoir) les studios de cinéma « photosonore » et un abri anti-aérien où s'était réfugiée la population. « On savait que les avions volaient surtout quand le ciel était dégagé alors, au fil du temps, on se méfia du ciel bleu ». M. D. se souvient qu'à la belle saison, on trouvait des hannetons dans l'herbe du carrefour autour de la statue de La Défense.
Il se souvient aussi des voitures chargées de légumes. Partant de Montesson, leur contenu était attendu aux Halles de Paris. Les chevaux connaissaient si bien le trajet que le chauffeur, couché sur son chargement, dormait d'un sommeil profond. M. D. se souvient des gros bâtiments en briques rouges de la Garde Mobile, basée à Courbevoie. Il se souvient qu'au gré de l'urbanisation, la « fête à neu neu » se déplaça. Initialement, elle commençait Porte Maillot jusqu'au pont de Neuilly. Puis elle alla de Pont de Neuilly, au rond point de La Défense. Enfin elle courut de La Défense au rond point des Bergères » …/…
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2 décembre 2014
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La moisson de souvenirs liée à l’édification du quartier de La Défense se fait juste après la diffusion d’un documentaire (voir notre article du 27/11) ou d’une fiction (voir notre article du 29/11). Mais le procédé fonctionne très bien aussi avec la diffusion sur grand écran de toutes petites cartes postales du temps passé… Exemple :
« Je me souviens du drugstore qui avait ouvert sous le CNIT. IL y avait tout ce qu’on voulait. On y trouvait tout ce qu’on y cherchait. C’était nouveau. On y trouvait toutes sortes de gadgets. Je me souviens entre autres, qu’avec mes enfants, on allait y déguster des glaces « grosses comme ça » …/… « Je me souviens du rond point de La Défense. Pour aller d’ici à là (juste en face !) on ne pouvait pas traverser et filer droit. Il fallait tourner autour (et c’était long !) » …/… « Je me souviens qu’on disait que, vers La Défense, au rond point, c’était le coin des amoureux. Ca se disait et je pense don que ça se faisait. Je n’y allais pas. Je n’avais pas le temps. Je bossais. » …/... « Je me souviens que le CNIT a été le premier bâtiment du nouveau quartier de La Défense. » …/…
« Je me souviens que la statue de La Défense était au centre d’un rond point. Je me souviens qu’elle était entourée de bornes en pierre reliées par de grosses chaines. Je me souviens que je m’asseyais sur l’une d’elle et que je m’en servais comme d’une balançoire. » …/…
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29 novembre 2014
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Nos séances de cinéma ne proposent pas que des documentaires… On y voit aussi des fictions… Et comme le choix ne manque pas, nous privilégions les films tournés à Puteaux et à Courbevoie.
Connaissez-vous « Le chat » ? C’est un film de Pierre Granier-Deferre, sorti en 1971.
En voici le résumé : après vingt-cinq ans de mariage, Julien (joué par Jean Gabin) et Clémence (Simone Signoret) ne se supportent plus, même s'ils continuent de vivre ensemble dans leur petit pavillon de Courbevoie.
Ce huis clos oppressant a été presque entièrement tourné à Courbevoie, Certains ont lu le livre (un extraordinaire roman de Georges Simenon publié en 1967) et d’autres ont vu le film à sa sortie où à la télé.
Bien des résidents se souviennent du tournage. Voici quelques réflexions lancées après la diffusion du film…
« Je me souviens du tournage du chat. C’est un film racontant la fin d’un vieux couple dans le bas de Courbevoie. Le décor du film, c’était pas du décor, c’était du vrai, c’était la réalité. C’était notre réalité aussi puisque c’est là qu’on vivait. On fréquentait les mêmes commerces qu’eux… les mêmes rues… et on avait les mêmes problèmes qu’eux à vivre au milieu de tels bouleversements »…/… « Je me souviens que ce quartier n’a longtemps été qu’un immense chantier de construction. On garait la voiture aux abords du chantier, puis on pataugeait dans la boue pour rejoindre les transports en commun de La Défense. Je me souviens qu’on traversait les chantiers de construction pour gagner le métro. Il fallait ensuite passer sous terre. On avait la petite peur du sous-terrain. Il fallait aussi savoir interpréter les flèches et les directions qu’elles indiquaient »…/… « Je me souviens que le tournage s’est fait dans le bas de Courbevoie. Je voyais tout ça de mon bus quand je passais par-là. Le pavillon des Bouin était Impasse Dupuis aujourd'hui remplacée par le quartier des Damiers. Ils tournaient aussi des scènes du côté de la Place Victor Hugo et de l’ancien square Jean Jaurès qui sont toujours là à la même place et avec le même nom »…/…
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27 novembre 2014
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Comme dans la plupart des établissements, nous proposons des séances de cinéma. Grâce au vidéoprojecteur de l'Association Myosotis, nous offrons aux résidents une image grand écran. Ce jour-là, les dix personnes présentes peuvent voir un documentaire sur La Défense. Venant de Courbevoie ou de Puteaux, la plupart des résidents connait bien ce quartier... Ils l'ont vu naître...
Il se souviennent de La Défense d'avant La Défense... Cette publicité peinte en grand sur une façade d'immeuble est restée dans toutes les têtes
Il se souviennent du quartier qui subit de profonds bouleversements, il y a plus de 60 ans...
Ils se souviennet de ce bâtiment. C'était un immeuble rectangulaire qui s'illuminait la nuit et où s'écrivait en EnOrmE le nom du propriétaire : ESSO
Certains se souviennent aussi que c'est le Général de Gaulle qui inaugura le CNIT, en 1958.
D'autres s'y rendaient pour des salons : les Floralies, le Salon de l'Enfance ou le Salon des Arts Ménagers...
Le quartier devint "tendance"... Ici le CNIT sert de décor à un reportage de mode qui fait la couverture du journal "Elle"
Le temps passe, mais personne ne peut oublier qu'en 1989, à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution Française, La Défense vécut des moments historiques et fit l'ouverture des journaux télévisés...
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26 novembre 2014
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Ce jour-là, au 65 d'une rue, nous passons devant la maison d'un voisin.
Peintre en bâtiment, il s'est amusé à agrémenter sa façade de motifs qui attirent l'attention.
On s'arrête et on regarde.
Il nous voit, il sort et on se met à discuter.
Se balader dehors :
pour sortir de l'univers hospitalier,
pour changer d'air,
pour voir autre chose,
et pour rencontrer des gens... d'autres gens...
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15 novembre 2014
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Et ce petit détail qui ravive bien des souvenirs... On voyait des chevaux dans les rues. Ils tiraient des charrettes lourdement chargées. Il y avait l'atelage du vendeur de glace. On lui achetait des gros pains qu'on ramenait à la maison.
On mettait cette glace dans le garde-manger.
On en voit la partie extétrieure, là, sous la fenêtre de la cuisine. Quand le soleil tapait dessus, on changeait la nourriture de place pour ne pas qu'elle se gâte.
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14 novembre 2014
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Ce qui existe depuis tous temps... ce décor qui fut le leur dès leur naissance, dans leur enfance déjà et aujourd'hui encore...
le pavé des rues bien sur
de jolies bâtisses résistant à une urbanisation galopante... (elle est juste en face du CH)
la fontaine et sa bouche et son eau qui coule encore
Ce petit café magrébin où on termine certaines de nos promenazdes...
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13 novembre 2014
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Nous passons dans une rue devant une petite porte d'entrée en métal. Nous la poussons sans trop d'espoir et pourtant elle s'ouvre.
Nous entrons dans une petite cour étroite sans intérêt. Nous nous retournons pour retourner dans la rue... et là, que voyons-nous ?
une pompe à eau solidement ancrée dans le mur. On peut encore l'actionner même si elle ne donne plus d'eau. Il y avait ici un puit. Un puit qui abreuvait les putéoliens pendant des centaines d'années...
C'est d'ailleurs les mots "puit" et "eau" qui donnèrent au fil du temps son nom à la ville. Après la guerre, en 1945, un recensement fait apparaître que notre ville comptait 134 puits en bon état !
Parfois des détails trouvés lors de nos balades renvoient à l'histoire même de Puteaux.
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12 novembre 2014
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Parfois des détails renvoyaient à des moments personnels vécus...
Ici, la boucherie où j'allais quand maman m'envoyait acheter de la viande...
Le boucher pendait ses produits dehors, à l'air libre...
l'église de ma première communion
le pavillon « à vendre » que mes parents lorgnaient mais toujours trop cher pour nous...
une Vespa comme celle qu'avait un bon ami...
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